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migrants

Vincent Marie

La bande dessinée semble être dès les débuts de son histoire et à bien des égards, une forme d’expression liée à l’immigration. Il faut dire que de nombreux pionniers du comic strip américain étaient eux-mêmes migrants ou descendants d’immigrants. Dès la dernière décennie du XIXe siècle, leurs conditions de vie apparaissaient au cœur de cette jeune forme d’expression publiée dans les suppléments couleur hebdomadaires des journaux américains comme le New York World de Joseph Pulitzer, homme de presse d’origine hongroise, le New York Journal ou le Los Angeles Examiner de William Randolph Hearst. On y trouvait notamment le Yellow Kid de Richard Felton Outcault, racontant la vie des immigrants irlandais de Hogan’s Alley, les aventures des Katzenjammer kids : Hans et Fritz, deux garnements d’origine allemande (Pam et Poum dans la version française), de Rudolph Dirks, ou encore les histoires de Jiggs, un ancien maçon émigré irlandais, dans Bringing Up Father, de George McManus...

[Mars 2015]

La bande dessinée semble être dès les débuts de son histoire et à bien des égards, une forme d’expression liée à l’immigration. Il faut dire que de nombreux pionniers du comic strip américain étaient eux-mêmes migrants ou descendants d’immigrants. Dès la dernière décennie du XIXe siècle, leurs conditions de vie apparaissaient au cœur de cette jeune forme d’expression publiée dans les suppléments couleur hebdomadaires des journaux américains comme le New York World de Joseph Pulitzer, homme de presse d’origine hongroise, le New York Journal ou le Los Angeles Examiner de William Randolph Hearst. On y trouvait notamment le Yellow Kid de Richard Felton Outcault, racontant la vie des immigrants irlandais de Hogan’s Alley, les aventures des Katzenjammer kids : Hans et Fritz, deux garnements d’origine allemande (Pam et Poum dans la version française), de Rudolph Dirks, ou encore les histoires de Jiggs, un ancien maçon émigré irlandais, dans Bringing Up Father, de George McManus...

Dans cette dernière série, publiée à partir de 1913 et baptisée La Famille illico dans sa version française, Jiggs, le personnage de papier, présente des similitudes avec son créateur, né à Saint-Louis dans le Missouri le 23 janvier 1884. Dans un article du Collier’s en date du 19 janvier 1952 et intitulé « Jiggs and I », McManus explique qu’il est « fils de Jiggs ». Dès les premières lignes, l’auteur répond aux questions qui lui sont posées autour de cette filiation : « Je ne suis pas Jiggs. Maggie n’est pas ma femme. Je n’ai pas de fille (…). Pourtant, je pense que je suis devenu Jiggs ou si vous préférez Jiggs est peut-être devenu moi. On dit que si l’on vit longtemps avec une personne, on finit par lui ressembler et par agir comme elle. J’ai vécu pendant quarante ans avec Jiggs à travers 85 000 dessins de la bande dessinée Bringing Up Father… » À la lecture de cette interview, il semblerait que ces correspondances fondent l’essence de la série et lui donne une dimension autofictionnelle « à forte coloration ethnique ». On remarque en effet, que si McManus est d’origine irlandaise et s’installe à New York en 1904 après avoir gagné une somme importante aux courses, Jiggs est un ancien maçon d’origine irlandaise devenu milliardaire comme son créateur. Echappant à son acariâtre épouse qui joue les parvenues, Jiggs délaisse, dans la bande dessinée, toute forme de contraintes sociales, préférant jouer aux cartes au café Dinty Moore et déguster son plat favori, le corned-beef au chou, qui n’est autre que le plat du dîner traditionnel de la fête irlandaise de la Saint-Patrick. Autre caractéristique : les protagonistes s’expriment dans un idiome typiquement irlandais.

L’essor de la bande dessinée américaine semble donc être à la conjonction de multiples facteurs, parmi lesquels la circulation des auteurs et le rôle des éditeurs issus de l’immigration est significatif. En témoigne par exemple le parcours d’Henry Yoshitaka Kiyama, artiste japonais venu étudier avec trois de ses amis dans une école d’art à San Francisco en 1904. Il y rejoint une communauté d’immigrants japonais alors en plein essor. Il faut dire qu’à la suite de l’Exclusion Act de 1882, qui vise les immigrants d’origine chinoise, les entreprises californiennes mettent en place, de façon intense et systématique, le recrutement d’immigrants japonais. Ces nouveaux arrivants, souvent des jeunes hommes, sont attirés par les opportunités qu’offre l’Amérique. Henry Kiyama a 18 ans lorsqu’il arrive à San Francisco et déjà le sentiment de xénophobie qui s’exprimait à l’égard des Chinois commence à s’étendre à toutes les populations en provenance d’Asie. Les Japonais ne sont déjà plus accueillis avec la même bienveillance. C’est ainsi qu’en 1905, quelques mois seulement après son arrivée, le journal de San Francisco The Chronicle lance une virulente campagne contre la communauté japonaise, qui conduit à la création de la Japanese and Korean Exclusion League (ligue pour l’exclusion des Japonais et des Coréens).


Pendant son séjour, Kiyama découvre l’univers de la bande dessinée américaine et acquiert une solide réputation artistique. Il expose ses premières œuvres dessinées en 1927. En 1931, dans un album intitulé The Four Immigrants Manga, publié à compte d’auteur, il raconte son expérience américaine. D’un point de vue formel, Kiyama y adapte les figures de style découvertes dans les funnies américains. Il met notamment en scène toute une série de rêves dans lesquels ses protagonistes imaginent que l’Amérique leur offre un avenir prospère. Mais le réveil est brutal. En tombant du lit dans la dernière case de l’album, ses personnages sont ramenés à la réalité quotidienne de leur vie américaine d’immigrant. La structure de cette mise en scène renvoie directement à l’univers de Little Nemo in Slumberland, la célèbre série de Winsor McCay dans laquelle, à chaque épisode, le personnage rêve, puis tombe de son lit dans la dernière case de la planche.


Du creuset migratoire, il en est aussi question dans l’œuvre de William Erwin Eisner. Né à Brooklyn en 1917, le père du Spirit raconte, dans Au cœur de la tempête (1991), les souvenirs de son enfance new-yorkaise, qu’il enchâsse dans le récit d’un roman familial ascendant. Dans ce roman graphique, il explore notamment les trajectoires de ses parents juifs émigrés d’Europe et venus s’installer en Amérique au début du XXe siècle. La question de l’identité religieuse, culturelle et sociale hante le travail de dessinateur. Will Eisner s’attache à peindre le cosmos de New York à travers la vie de ses quartiers (le Bronx en particulier), de ses rues (Dropsie Avenue, 1995), de ses immeubles (Un pacte avec dieu, 1978, Big City, 1986). Dans un style parfaitement abouti et expressif, il propose une déambulation urbaine au cœur des différentes communautés d’immigrants de la grosse pomme.

Plus au sud du continent américain, au Brésil par exemple, les émigrants contribuent à poser les fondements des historietas et autres quadrinhos. Le parcours du caricaturiste Angelo Angostini, né en Italie en 1843, qui émigre en France puis en Amérique du Sud, est significatif des circulations politiques et culturelles liées au phénomène migratoire. Il fait, en 1905, partie de l’équipe fondatrice d’O Tico-Tico, magazine pour enfants qui propose différentes séries inspirées de la production américaine et française, ainsi que de rares créations originales.


L’Argentine aussi est une terre de bande dessinée et de circulations migratoires. Parmi les auteurs qui ont forgé sa culture, on pense notamment à Alberto Breccia, d’origine urugayenne, et à Hugo Pratt, d’origine italienne, qui fondent à Buenos Aires l’École panaméricaine d’art dans les années 1950. S’il existe une multitude d’itinéraires singuliers au service de trajectoires migratoires, on retiendra à titre d’exemple significatif celui de José Muñoz, artiste argentin né à Buenos Aires, dont les pérégrinations à travers l’Europe ont construit en partie l’identité graphique. Dans l’album Sudor Sudaca, compilation d’histoires courtes parues d’abord dans le mensuel (À suivre) entre 1983 et 1985, Muñoz, accompagné au scénario par Carlos Sampayo, dessine la réalité quotidienne de l’exil. D’ailleurs les souffrances du déracinement se lisent déjà dans l’association des deux mots que les auteurs ont choisi pour le titre original de l’album. La « sueur », sudor, se perçoit aussi bien sur les fronts des protagonistes de papier que sur ceux des créateurs œuvrant, à l’époque, dans la clandestinité. Le mot métèque sudaca, quant à lui, désigne, avec un mélange de haine et d’amour, les émigrants sud-américains en Espagne.

La bande dessinée européenne a elle aussi été nourrie par les migrations de certains de ses acteurs. Le scénariste René Goscinny (1926-1977), né à Paris de parents juifs émigrés d’Europe centrale, tente de faire carrière aux États-Unis dans les années 1950. Sa rencontre avec Harvey Kurtzman, de la revue Mad, l’initie à la bande dessinée. De retour en Europe, il s’associe avec le dessinateur belge Morris, qu’il a croisé aux États-Unis, pour poursuivre les aventures de Lucky Luke, avant de créer Astérix avec Albert Uderzo, un autre fils d’immigrés italiens.

Dans les années 1950-60, l’imaginaire de Farid Boudjellal, né à Toulon de parents algériens, est imprégné par les fumetti, ces petits formats illustrés populaires d’origine italienne souvent prisées par la population immigrée. Son enfance est marquée par la guerre d’Algérie, mai 68 et le petit format Kiwi, à laquelle il rend hommage dans Petit Polio en mobilisant entre autres, le héros Blek le rock, ce trappeur américain d’origine bretonne qui participe à la guerre d’indépendance américaine. Il consacre son œuvre au thème de l’immigration (Les Soirées d’Abdullah 1985, Mémé d’Arménie 2002), à la crise du logement en France (L’Oud 1983), au racisme (Juifs-Arabes, 1990, Jambon-Beur, 1995, Le Beurgeois, 1997). Farid Boudjellal explique que c’est en réaction à l’œuvre de Moebius Cauchemar blanc, parue en 1974, qu’il considère, avec son personnage Abdulah, créé en 1979, que l’exilé doit devenir le sujet principal d’une bande dessinée. En mettant en scène la famille Slimani, et les récits de son enfance, Farid Boudjellal place la figure du migrant au cœur de ses planches. Sa motivation est de témoigner d’une présence singulière : celle de l’immigration algérienne en France.

Plus récemment, tenant compte des nouvelles orientations prises par le neuvième art (l’autobiographie, le reportage), certains dessinateurs d’origine étrangère inscrivent leurs œuvres dans des trajectoires migratoires personnelles et collectives. Dans Persépolis (2000-2003), Marjane Satrapi relate des épisodes de son enfance iranienne et de son exil en Autriche puis en France. Ce récit graphique, écrit à la première personne, met l’accent sur la genèse de la construction de son identité. Dans cette même veine, Zeina Abirached, née à Beyrouth en 1981 et vivant à Paris depuis 2004, publie chez Cambourakis plusieurs récits racontant son enfance dans le Beyrouth en guerre : de Beyrouth Catharsis (2006) à Je me souviens (2008) en passant par Mourir partir revenir. Pour l’artiste d’origine libanaise, il y a « une sorte d’urgence à exhumer ses souvenirs (...), une nécessité de dessiner pour garder la trace de ce qui s’était passé ». Dans Le Jeu des hirondelles (2007), elle reconstruit la mémoire des lieux (une ville, une entrée d’un appartement, un mur) et des objets (une tapisserie, un lustre en cristal) qui ont marqué son enfance. Mais c’est surtout dans son dernier projet, Paris n’est pas une île déserte, que l’artiste d’origine libanaise met en scène graphiquement son expérience de l’émigration (le départ du Liban) et de l’immigration (être en France) et évoque son identité double.

La bande dessinée de reportage favorise le positionnement individuel et/ou collectif. Elle permet d’évoquer le phénomène migratoire avec militantisme et empathie. Il faut dire que le traitement de cette question dans la bande dessinée n’appartient pas seulement aux auteurs immigrés ou d’origine étrangère. Charles Masson, dans Droit du sol (2009), s’inspire des témoignages qu’il a recueillis lors d’un séjour dans l’océan Indien. Son parcours professionnel comme médecin ORL lui a en effet permis de réaliser un roman graphique militant sur l’immigration dans les territoires d’outre-mer. Dans cette bande dessinée chorale, il met en scène quatre récits de vie, quatre trajectoires différentes comme autant de point de vue sur la question des clandestins à Mayotte. Avec Reportages (2011), Joe Sacco affirme la dimension humaine et subjective du reporter. Il vit l’action dont il devient à la fois un observateur et un acteur. Dans cet album, le dessinateur d’origine maltaise, praticien d’un très novateur journalisme en bande dessinée (Palestine, 1996), enquête sur les « indésirables » : ces immigrés africains qui débarquent de façon clandestine sur l’île de Malte après une longue et dangereuse traversée de la Méditerranée. En contrepoint des situations d’actualité dont les médias traditionnels livrent un compte rendu souvent stéréotypé, il prend le parti de traiter des « épreuves » endurées par les migrants (auxquels vont ses sympathies), mais aussi « des peurs et des appréhensions » du peuple maltais. Ainsi le migrant, souvent un clandestin, devient-il une figure centrale des récits contemporains, qui s’inscrivent souvent dans une actualité tragique.

Békame (2012), d’Aurélien Ducoudray et Jeff Pourquié, est une œuvre documentée qui médiatise les témoignages de migrants clandestins (ceux qu’Aurélien Ducoudray a côtoyé aux débuts des années 2000 en tant que photographe de presse) mais qui suit aussi les chemins de la fiction en racontant l’histoire terrible de deux frères perdus dans la misère de la clandestinité. Le récit s’ouvre sur l’arrivée dans le Nord-Pas-de-Calais d’une camionnette de migrants sans papiers, qui seront parqués dans un hangar par les passeurs comme des animaux. Dans cet album, il y est question de l’après Sangatte, ce centre créé en 1999 à la suite de l’afflux de migrants provenant du Kosovo en guerre et fermé en 2002 par Nicolas Sarkozy. Depuis la fermeture du camp, les clandestins erraient dans des squats et des campements de fortune dans une zone proche du port dénommé la « jungle de Calais ». Ainsi, les auteurs mettent en scène les conditions de vie insalubres et les problèmes de sécurité auxquels sont confrontés quotidiennement des centaines de migrants. On assiste même à la fin du premier tome au démantèlement d’un campement de fortune et à son évacuation par les CRS.

Depuis les années 2000, les artistes africains questionnent eux aussi le phénomène migratoire. Il faut dire qu’à l’heure de la mondialisation, les migrations clandestines vers l’Europe via le Sahara, le détroit de Gibraltar, les Canaries, Malte ou Lampedusa préoccupent autant les sociétés européennes que les pays africains. Dans cette perspective, des associations d’aide au développement (Fondation Konrad Adenauer, Croix rouge de Belgique, mouvement du Nid, Haut Commissariat pour les réfugiés), en partenariat avec des états africains (Sénégal, République démocratique du Congo) et des éditeurs (Lai-Momo en Italie, Nouiga au Maroc), mobilisent dessinateurs et scénaristes. Ils cherchent à faire de la bande dessinée un support populaire et accessible (web bd des projets Approdi ou Africa comics en lien avec l’association italienne Africa e mediterraneo) pour sensibiliser les populations africaines aux risques de l’émigration clandestine. Installée en Europe et notamment à Paris, Marguerite Abouet raconte des bribes de son enfance ivoirienne et de son propre parcours migratoire dans la série Aya de Yopougon (2005-2013), dessinée par Clément Oubrerie. De même, Christophe Ngalle Edimo, d’origine camerounaise, publie avec Simon-Pierre Mbumbo Malamine, un africain à Paris (2009), et avec Al’Mata Le Retour au pays d’Alphonse Madiba dit Daudet (2010), récits dans lesquels domine un climat de désillusion générale : insertion difficile voire impossible dans la « société d’accueil », retour envisageable et/ou humiliant, dénonciation du manque d’une coopération européenne efficace et juste.

La nécessité de croiser les regards entre les bandes dessinées qui traitent de l’immigration, quelle que soit l’origine de la création, conduit à se poser la question du fond et de la forme pour transcender une histoire trop souvent prisonnière des stéréotypes. S’appuyant sur le pouvoir d’une chronique silencieuse, l’artiste australien Shaun Tan (né à dans la banlieue nord de Pearth en 1974) raconte dans The Arrival (2006 ; en France : Là où vont nos pères) l’histoire universelle et humaniste d’une migration qui trouve racine dans son histoire personnelle et son imaginaire. Les interrogations sur le déracinement, l’identité et la migration fondent les enjeux esthétiques de cet ouvrage. Elles s’inscrivent d’abord dans son histoire familiale. De mère australienne (de troisième génération) aux racines irlandaises et anglaises, et de père chinois (né en Malaisie de parents immigrés), Shaun Tan apparaît comme un artiste en quête d’appartenances. La bande dessinée se feuillette comme un album de photographies ; on y découvre une série d’images disposées de manière chronologique selon des évènements marquants (un départ, un voyage, une arrivée, la découverte d’un pays inconnu). L’auteur explore, d’autre part, les ressorts artistiques d’un imaginaire qui s’inscrit en dehors du temps. Un temps où le silence, la violence et l’inconnu s’expriment dans le trait. Il accommode objets du quotidien (un chapeau, une marmite, une horloge) et personnages anonymes de l’Histoire mondiale des migrations (on y trouve de nombreux portraits d’immigrants d’Ellis Island) dans un monde totalement réinventé. C’est en élaborant pour les lecteurs (quels que soient leur âge et leur pays de résidence) un endroit non familier, qu’il cherche à faire comprendre ce que signifie vivre et se déplacer dans un pays inconnu. Migrer, c’est devenir étranger dans un pays étrange. Dans The Arrival, le désarroi d’un père de famille face à la découverte d’un autre univers, d’une autre culture, et les obstacles à l’intégration sont amplifiés par le choix d’un monde imaginaire, mélange de féerie et de surréalisme.

Au terme de ce parcours (non exhaustif) qui met l’immigration et la bande dessinée en miroir, nous constatons que les mouvements et les circulations des créateurs forgent leur identité graphique mais contribuent aussi à rendre dynamique et vivant cet art jeune qu’est la bande dessinée.

Vincent Marie

Bibliographie

Derder, Peggy , « La bande dessinée, alliée pédagogique de la transmission de l’histoire de l’immigration », Hommes et migrations, No.1303, 2013, pp. 170-173. / Marie, Vincent , « Là où vont nos pères de Shaun Tan : en quête d’un pays sans nom dans l’univers du neuvième art », Hommes et migrations, No.1297, mai-juin 2012, pp. 78-86. / Marie, Vincent et Ollivier, Gilles (dir.), Albums:récits dessinés entre ici et ailleurs, catalogue de l’exposition Bande dessinée et immigration, Musée de l’histoire de l’immigration du 16 octobre 2013 au 27 avril 2104, Futuropolis, 2013. / Marie, Vincent et Chosson, Antoine, Bulles d’exil, film documentaire de 52 minutes, Calicot production, 2014. / Ollivier, Gilles, « L’immigration dans la BD française », Hommes et migrations, No.1294, 2011, pp. 120-123.

Corrélats

colonialisme – géographie – guerre – voyage