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le mythe d’un front commun

Thierry Crépin

[Janvier 1999]

L’histoire de la bande dessinée en France et de son principal support jusqu’à la fin des années soixante, la presse enfantine, est largement faite de mythes parfois complaisamment entretenus. La loi de juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse a cristallisé des légendes noires chères aux commentateurs du neuvième art. Cette loi est l’aboutissement d’une polémique née en réaction au succès d’illustrés largement ouverts aux bandes dessinées américaines depuis la création du Journal de Mickey en octobre 1934.

Malgré la publication de premiers travaux révisant de cette reconstruction mystificatrice de l’histoire de la loi, la plupart des critiques de bande dessinée continuent à diffuser le mythe d’un texte élaboré et adopté à cause des groupes de pression unis dans le rejet d’un genre graphique plébiscité par le jeune public.
Après une consultation des archives disponibles, souvent fort abondantes et méconnues, et des entretiens avec les acteurs et témoins de l’élaboration de cette loi, la réalité apparaît tout autre. Les groupes de pression qui ont inspiré et favorisé l’adoption de la législation sur la presse enfantine étaient d’une grande pluralité. Ils avaient des motivations diverses qui ont évolué dans le temps sous l’influence des changements de contexte politique. Presque toujours désunis, ils n’ont pas formé de front commun contre la presse enfantine et la bande dessinée.

Trois groupes de pression ont joué un rôle majeur dans la polémique : les ligues de moralité, les éducateurs catholiques, laïques et communistes, et les organisations professionnelles des dessinateurs français. Ils ont tenu des discours qui ont évolué sans toujours se recouper. Ils ont mené des actions le plus souvent isolées, relayées tardivement par les parlementaires.

Des groupes de pression d’une grande diversité

Trois groupes de pression différents sont donc venus dans l’élaboration et l’adoption de la loi de juillet 1949.
Le plus ancien des groupes de pression engagés dans la dénonciation de la « mauvaise » presse enfantine est le Cartel d’action morale et sociale. Il est le continuateur de la Ligue française pour le relèvement de la moralité publique (LFRMP), créée à la fin du XIXe siècle par des militants protestants hostiles à la réglementation de la prostitution [1]. À la Libération, le conseil central de la LFRMP, sensible au climat d’effervescence et de reconstruction qui règne en France, a entamé une modernisation. Le 9 mars 1946, il a décidé de remplacer l’ancien nom de la Ligue par celui de Cartel d’action morale et sociale après la fusion de la LFRMP et du Cartel d’action morale qui était le service de documentation de toutes les associations intéressées par la défense de la moralité publique [2].
Le Cartel est dirigé par un professeur de droit de la Sorbonne, Paul Gemaehling, et animé par un ingénieur, protestant rigoriste, Daniel Parker. Il est assisté dans son travail de propagande par un jeune homme, André Mignot, qui fut, peu de temps, dirigeant du mouvement catholique Cœurs vaillants-Âmes vaillantes, en 1945 et 1946. Le Cartel dispose d’un organe, Rénovation, qui a remplacé Le Relèvement social, publié avant-guerre par le porte-parole de la LFRMP, Émile Pourésy. La moralisation de la presse enfantine n’est qu’une des préoccupations du Cartel d’action morale et sociale, engagé dans de nombreux autres combats : fermeture des maisons closes, construction de logements sociaux, réglementation du cinéma [3]...

Le Cartel a tenté de fédérer les initiatives des éducateurs qui se penchaient sur le problème de la presse enfantine, mais sans grand succès en raison de leur grande diversité idéologique. Les plus nombreux sont les catholiques. Avant la guerre, ils suivaient les recommandations de leur guide de lecture, l’abbé Bethléem. Mais, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le déclin de son influence avait incité l’Union des œuvres, fondatrice du mouvement de jeunesse Cœurs vaillants-Âmes vaillantes, à s’emparer de la lutte contre les « mauvais » illustrés. À la Libération, l’aumônier général du mouvement, l’abbé Pihan, fédère les énergies catholiques au sein du Comité catholique de l’enfance. Avec l’aide de Louis Raillon et de René Finkelstein, l’abbé Pihan a créé, à l’Union des œuvres, le Service central de recherche et d’action pour l’enfance (SCRAPE), dont la revue, Éducateurs, consacre une large place à la presse enfantine [4].

Les illustrés de bande dessinée préoccupent également les éducateurs laïques et communistes. Avant la guerre, le journaliste Georges Sadoul était le prescripteur communiste sur ce sujet [5]. À la Libération, il est remplacé dans ce rôle par une institutrice, Madeleine Bellet, commissaire nationale du mouvement d’enfants l’Union des Vaillants et des Vaillantes, et membre de l’Union des femmes françaises, inféodés au PC. Un autre instituteur, Raoul Dubois, diffuse la bonne parole laïque sur la presse enfantine en ces lendemains de guerre. Il appartient également à un mouvement de jeunesse, les Francs et Franches Camarades, affilié à la puissante Ligue de l’enseignement. Le directeur des services d’information de la Ligue, Pierre Ménard, est également impliqué dans la polémique sur les illustrés. Ces militants laïcs sont profondément influencés par l’étude de la presse enfantine, commencée dès 1935 par Mathilde Leriche, bibliothécaire à l’Heure Joyeuse, la première bibliothèque pour enfants de France [6]

Tous ces éducateurs sont liés à des journaux pour enfants qui diffusent leurs idéologies. L’abbé Pihan est le directeur des illustrés de l’Union des œuvres, Cœurs vaillants, Âmes vaillantes et Fripounet et Marisette. Madeleine Bellet dirige les éditions de Vaillant qui publient Vaillant et Dimanche-Fillettes, qui avaient succédé à Mon Camarade, animé avant la guerre par Georges Sadoul. Pierre Ménard est le rédacteur en chef de Francs-Jeux, le continuateur du Journal de CopainCop des années trente.

Tous ces illustrés emploient les services de dessinateurs regroupés dans des organisations de défense de la profession, désireuses d’écarter les bandes dessinées étrangères appréciées des enfants depuis la fin des années trente, quelle que soit leur origine. La plus active de ces organisations est avant la guerre la Société des humoristes, dont le porte-parole des dessinateurs pour enfants est Étienne Le Rallic. Elle est rapidement dépassée par l’Union des artistes et dessinateurs français (UADF), animée par André Galland depuis sa création en 1925. Grâce à son charisme et à son inlassable énergie, Galland a même personnalisé le combat protectionniste de la profession. Dernier né, le Syndicat des dessinateurs de journaux d’enfants (SDJE), a pris la suite du Syndicat des dessinateurs de journaux à la Libération. Le 15 janvier 1946, ses statuts ont été modifiés afin de le débaptiser et de spécialiser son action. Sa présidence a été confiée au plus prestigieux de ses membres, Alain Saint-Ogan. Son véritable animateur est Auguste Liquois jusqu’à ce qu’il laisse la fonction de secrétaire général à Robert Dansler [7].

Des discours dénonciateurs d’une grande variété

Ces groupes de pression ne possèdent pas les mêmes intérêts et tiennent des discours sur la presse enfantine aux thèmes parfois fort différents.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le discours des catholiques est marqué par une forte xénophobie, que l’abbé Bethléem n’hésite pas à accompagner d’antimaçonnisme et d’antisémitisme. Il mène une véritable campagne de persécution à l’encontre des frères Offenstadt, tout comme le moralisateur Émile Pourésy [8]. Les propriétaires successifs de Benjamin, Georges Lang et Robert Lajeunesse, subissent également les charges du terrible abbé [9]. La contagion de la xénophobie gagne l’écrivain et moraliste Claude Renaudy, et les prêtres de l’Union des œuvres. L’éditeur du Journal de Mickey, Paul Winkler, apparaît sous leurs plumes comme un Hongrois naturalisé de fraîche date qui ne sait que bafouer la culture et les traditions françaises. Il est même invité à reprendre sa nationalité d’origine [10]. À la Libération, xénophobie et racisme disparaissent de tous les écrits sur la presse enfantine à l’exception de l’antiaméricanisme. Mais il est passé du discours des catholiques à celui des communistes en raison de l’entrée en guerre froide.

Les bandes dessinées américaines constituent dès lors la principale cible des éducateurs communistes, qui les accusent de tous les maux. La dénonciation du capitalisme dans la presse enfantine, commencée par Georges Sadoul à la fin des années trente, complète cette mise au pilori [11]. Le mode de production par des studios et la diffusion des bandes dessinées par des agences de presse sont dénigrés et opposés au mérite du travail artisanal des auteurs français. Les communistes retrouvent sur ce terrain les revendications protectionnistes des dessinateurs formulées dès le Front populaire par Étienne Le Rallic. Auguste Liquois, membre du Parti communiste, a facilité la proximité des discours du PCF et des organisations syndicales. Ils exigent un contingentement des bandes dessinées étrangères dans la limite de vingt-cinq pour cent au plus de la surface d’un illustré [12]. Cette revendication n’est pas partagée par les autres groupes de pression.
En revanche, ils se rejoignent tous dans un discours profondément moralisateur. Ils dénoncent les nouveaux illustrés comme une école de perdition. Les enfants, considérés comme un public particulièrement influençable, risquent de sombrer dans la délinquance juvénile à cause du contenu anti-éducatif tant intellectuel que moral de ces journaux. L’enfant criminel qui a trouvé dans ces lectures de funestes modèles qui ont entraîné sa déchéance est une figure récurrente des écrits de tous les prescripteurs. La recrudescence de la violence dans des récits guerriers ou policiers provoque une très forte inquiétude. Une jambe dévoilée ou une épaule dénudée excite le puritanisme de tous les éducateurs et moralistes qui craignent qu’elles ne perturbent des esprits fragiles et nuisent à leur sexualité future. Les séries de science-fiction sont accusées de fausser l’imagination des enfants par leur irréalité, et de les traumatiser par leur recours à l’horreur. Les dessinateurs français qui avaient adopté ce discours moralisateur au secours de leurs revendications protectionnistes s’en détachent quand ils s’aperçoivent qu’il pourrait se retourner contre eux.

La bande dessinée prête même à suspicion comme genre, et est différemment appréciée par les éducateurs. Elle est jugée laide et nuisible à l’apprentissage de la lecture par des laïcs fortement implantés chez les enseignants et les bibliothécaires. En revanche, elle est utilisée par les catholiques et les communistes dans leurs illustrés publiés ou soutenus par des mouvements de jeunesse. Elle constitue alors un vecteur habile de leurs messages religieux ou politiques. Les éducateurs sont également séparés par de profondes divergences idéologiques. Les communistes dénoncent l’initiation au fascisme qu’ils discernent dans certaines séries américaines ou italiennes dédiées à des surhommes à la force physique invincible. Ce danger ne préoccupe pas les catholiques qui préfèrent mettre en garde l’opinion publique contre la propagande communiste diffusée par Mon Camarade, puis Vaillant et ses éditions féminines. La neutralité religieuse professée par Le Journal de Copain-Cop puis Francs-Jeux représente à leurs yeux une menace pour l’Église et les fondements d’une société chrétienne. De leur côté, les laïcs déplorent l’embrigadement imposé aux jeunes lecteurs par les uns et les autres.

Des actions sans cohésion relayées par les parlementaires

Les groupes de pression favorables à un assainissement de la presse enfantine passent rapidement du discours à l’action, mais sans jamais entreprendre une démarche commune, avant d’être relayés par les parlementaires.
Dès la fin des années trente, des actions de sensibilisation de l’opinion publique sont initiées par les différents acteurs de la polémique sur la presse enfantine. Les plus spectaculaires sont menées par le mouvement Cœurs vaillants-Âmes vaillantes. Prêtres et enfants pratiquent, lors de rassemblements, des jeux qui sont conclus par des autodafés du « gangster », un terme générique choisi pour désigner les illustrés américanisés [13]. Par sa connotation, ce type d’action n’était pas admissible par les éducateurs laïques et communistes. Dans le même temps, les dessinateurs tentent déjà d’obtenir des mesures protectionnistes en s’adressant au ministre de l’Éducation nationale du Front populaire, Jean Zay. Il se montre très attentif à cette revendication sans pour autant avoir le temps d’agir [14] Le premier texte de réglementation de la presse enfantine n’est donc pas préparé par le gouvernement de Front populaire, mais par la Ligue pour le relèvement de la moralité publique, assistée du Cartel d’action morale. Elle dépose un projet de décret dans les services parisiens de la Famille et de la jeunesse en octobre 1940 [15]. Il retient l’attention d’un fonctionnaire de ce ministère mais il n’est pas suivi par ses supérieurs [16]. Ce premier projet sombre dans l’indifférence générale. Même les catholiques l’ignorent.

À la Libération, un second projet est préparé par le ministère de l’Éducation nationale et achevé en juillet 1945. De tous les groupes de pression, seul le Cartel d’action morale semble en avoir pris connaissance avant son abandon [17]. Une troisième tentative est menée en 1947 par le jeune et dynamique ministre de la Jeunesse, des arts et des lettres, Pierre Bourdan. Il sollicite à cette fin l’Union patriotique des organisations de jeunesse (UPOJ), qui réunit depuis décembre 1944 la plupart des mouvements de jeunesse. C’est la première et dernière fois dans toute la période de l’après-guerre que des mouvements éducatifs, laïques et confessionnels travaillent ensemble. L’UPOJ rassemble quarante-cinq associations de jeunesse et pratique le fédéralisme jusqu’à en faire une méthode de fonctionnement. Dans ce lieu de dialogue, les mouvements apprennent à dépasser l’esprit de chapelle dans la continuité de l’esprit de fraternité de la Résistance [18]
Au sein de sa Commission enfance, les mouvements intéressés par la presse enfantine ont presque réussi à former un front commun des éducateurs dans l’élaboration d’un projet de réglementation de ce média juvénile [19]. Presque, car les Francs et Franches Camarades n’y participent pas. Cette abstention est notable : ce mouvement possédait en effet une forte influence du fait de son affiliation à la Ligue de l’enseignement. Mais il ne faut pas surestimer la solidité de ce front. À l’extérieur de l’UPOJ, l’affrontement faisait rage entre Cœurs vaillants catholiques et Vaillants communistes. Les premiers accusaient les seconds de leur avoir volé le titre de leur illustré. Les militants catholiques diffusaient même un slogan assassin pour lutter contre toute confusion : « Un Vaillant sans cœur ne vaut pas un Cœur vaillant ! ». De plus, les dirigeants de l’Union des œuvres ont interdit aux sections locales du mouvement Cœurs vaillants-Âmes vaillantes toute collaboration avec l’Union des Vaillants et Vaillantes dans la sensibilisation et l’information de l’opinion publique au problème de la presse enfantine.

Malgré la participation active de l’UPOJ, le projet de loi Bourdan, à peine achevé, est enterré [20]. Il n’est pas perdu pour tout le monde. Les communistes se sont désolidarisés de l’UPOJ dans le nouveau contexte politique de l’entrée en guerre froide. Ils déposent leurs propres projets de loi sur la presse enfantine à l’Assemblée nationale en mai 1947. Le premier conserve la perspective de reconstruction morale de l’UPOJ tandis que le second s’inscrit dans une sévère volonté protectionniste à l’encontre des bandes dessinées étrangères, en particulier américaines [21]. Mais ces textes ne sont, pas plus que les précédents, examinés par les parlementaires. L’élan décisif est donné dans les derniers jours de 1947 par le président de la République, Vincent Auriol, quand il saisit le Conseil supérieur de la magistrature du problème de la délinquance juvénile. Le garde des Sceaux, André Marie, annonce le 26 février 1948 au Conseil de la République la formation d’une nouvelle Commission qui, cette fois-ci, sera la bonne. Il répondait à cette occasion à une question orale de Georges Pernot, un dirigeant du Cartel d’action morale et sociale, qui avait été l’un des initiateurs du Code de la famille en 1939 [22]

Lors des débats, tous les groupes de pression trouvent des relais parmi les parlementaires. Le Cartel d’action morale et sociale fait preuve du plus grand éclectisme et possède des porte-parole de la gauche à la droite de l’échiquier politique : du Mouvement républicain populaire (MRP), au Parti républicain de la liberté (PRL), en passant par les radicaux. Les catholiques sont naturellement représentés par le MRP dont l’un des députés, Philippe Farine, est un ancien dirigeant du mouvement Cœurs vaillants-Âmes vaillantes. Les laïcs s’adressent à la SFIO, les dessinateurs et les éducateurs communistes au PCF. Des divergences profondes apparaissent entre les uns et les autres. La querelle scolaire influence les débats. Socialistes et communistes se montrent hostiles à la représentation de l’enseignement privé au sein de la Commission de surveillance et de contrôle prévue par le projet de loi. Ils sont également opposés à l’installation de la Commission au ministère de la Justice plutôt qu’au ministère de l’Éducation nationale, car ils considèrent qu’elle oriente l’application de la loi dans un sens plus répressif qu’éducatif. Les communistes sont très isolés et protestent en vain contre le monopole de la représentation des pères et mères de famille à la Commission, accordé à l’Union nationale des associations familiales (UNAF), ce qui exclut leur propre organisation, l’Union des femmes françaises. Et surtout, ils ne parviennent pas à obtenir les mesures protectionnistes qu’ils réclamaient. Le 2 juillet 1949, ils ne votent pas la loi, car ils se sont aperçus, mais un peu tard, qu’elle pourrait être utilisée contre leurs propres publications [23].

Les groupes de pression engagés dans la polémique et l’élaboration d’une réglementation de la presse enfantine étaient d’une grande diversité. Une seule préoccupation commune apparaît dans leurs discours : la moralisation des illustrés. Ces groupes sont motivés par des intérêts différents et mènent le plus souvent des actions sans cohésion. Après plusieurs échecs successifs, ils trouvent des relais chez les parlementaires qui partagent leurs divergences. Il n’a donc pas existé de front commun des groupes de pression et des partis politiques contre la presse enfantine et la bande dessinée.
Ce n’est qu’après l’adoption de la loi que de véritables rapprochements se font jour, à l’abri de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence. Les représentants de l’État, du parlement, les éducateurs de toutes tendances idéologiques et même les éditeurs parviennent à des compromis efficaces. Seuls les dessinateurs sont une nouvelle fois marginalisés.

Thierry Crépin

(Cet article a paru dans « On tue à chaque page ! », éd. du Temps/Musée de la Bande dessinée, 1999, p. 43-51.)

[1] Annie Stora-Lamarre, L’Enfer de la Ille République. Censeurs et pornographes (1881- 1914), Imago, Paris, 1990.

[2] Émile Pourésy, Le Relèvement social, dernier numéro daté de décembre 40-juin 1947, non paginé. C’est pour indiquer la continuité de sa démarche entre l’avant-guerre et l’après-guerre que Pourésy avait choisi cette datation peu orthodoxe.

[3] Paul Gemaehling, « Ce qu’on attend de nous », Rénovation, No.1, juin 1947, p. 1.

[4] Thierry Crépin, « "Haro sur le gangster" : les catholiques et la censure de la presse enfantine (1934-1949) », dans La Censure en France (1848-...), sous la direction de Pascal Ory, Bruxelles, Complexe, 1997, p. 269 à 275.

[5] Thierry Crépin, « Les catholiques et les communistes face aux nouveaux illustrés 1934-1940 », 1ère partie, Le Collectionneur de bandes dessinées, No.76, février 1995, p. 31 à 33, et 2e partie, Le Collectionneur de bandes dessinées, No.77, été 1995, p. 24 à 33.

[6] Mathilde Leriche, « Essai sur l’état actuel des périodiques français pour enfants », La Revue du Livre et des Bibliothèques, No.10, décembre 1935, p. 191 à 230.

[7] Archives du Syndicat des dessinateurs de journaux pour enfants conservées par Pierre Le Goff (SDJE 1 PLG), Procès-verbal de l’assemblée générale du 15 janvier 1946.

[8] Sylvie Prémisler, « Les frères Offenstadt. Enquête sur des citoyens accablés de soupçons », Le Collectionneur de bandes dessinées, No.35, novembre-décembre 1982, p. 13 à 16, et Émile Pourésy, Le Relèvement social, No.5, mai 1931, p. 4.

[9] Jean de Lardélec, « Les revues, journaux et magazines : Benjamin », La Revue des lectures, No.10, 15 octobre 1933, p. 1159 ; « Petit courrier », La Revue des lectures, No.7, 15 juillet 1934, p. 889 ; « Nouvelles précisions sur le journal Benjamin », La Revue des lectures, No.7, 15 juillet 1935, p. 890.

[10] Claude Renaudy, « La dérision des illustrés pour la jeunesse », Temps présent, 14 avril 1939, p. 6, et Paul-Émile Grosse, « Les illustrés pour enfants », Le Patronage, No.6, juin 1939, p. 3 à 17.

[11] Georges Sadoul, « Ce que lisent nos enfants », Bureau d’éditions, Paris, 1938.

[12] Thierry Crépin, « Défense du dessin français. Vingt ans de protectionnisme corporatif », Le Collectionneur de bandes dessinées, No.80, été 1996, p. 26 à 31.

[13] Jean Vaillant (pseudonyme de l’abbé Jean Pihan), « On a brûlé un sale bonhomme... », Cœurs vaillants, No.12, 20 mars 1938, p. 2.

[14] AN, 312 AP3. Papiers Abraham. Cabinet Jean Zay.

[15] Daniel Parker et Claude Renaudy, « La Démoralisation de la jeunesse par les publications périodiques », Cartel d’action morale, Paris, 1941.

[16] Thierry Crépin, « “Il était une fois un maréchal de France...”. Presse enfantine et bande dessinée sous le régime de Vichy... », Vingtième Siècle, Revue d’histoire, No.28, octobre-décembre 1990, p. 77 à 82.

[17] Projet de loi sur les publications destinées à l’enfance et à la jeunesse retranscrit sur un document du Cartel d’action morale du 9 décembre 1946 conservé dans le fonds Fleurus de la CIBDI.

[18] Françoise Tétard, « L’histoire d’un malentendu, les politiques de la jeunesse à la Libération... », Les Cahiers de l’animation, No.57-58, avril-mai 1986, p. 81 à 99.

[19] CAC 88 04 37/1. Procès-verbaux des réunions de la Commission enfance de l’UPOJ.

[20] CAC 86 04 30. Projet de loi sur les publications destinées à la jeunesse du 31 juillet 1947.

[21Journal officiel, Documents parlementaires, Assemblée nationale, 1947, annexes No.1374 et No.1375, p. 983-984.

[22JO, Débats parlementaires, Conseil de la République, séance du 26 février 1948, 27 février 1948, p. 474-489.

[23JO, Débats parlementaires, Assemblée nationale, séance du 2 juillet 1949, 3 juillet 1949, p. 4092- 4104.