Consulter Neuvième Art la revue

l’art et le commerce

[Janvier 2017]

On lira ici des extraits de souvenirs dictés par Will Eisner en décembre 1973, au sujet de son enfance et de ses débuts professionnels, jusqu’à la création du Spirit. Ces propos ont été publiés dans Panels No.1, une revue new-yorkaise publiée par John Benson, au cours de l’été 1979.

« Je suis né à New York City le 6 mars 1917. Je n’ai aucun moyen de savoir quelle était la carte du ciel à cet instant, ni quelle grande secousse la Terre ressentit.

Mon père était un immigrant. Il était né dans un petit village près de Vienne, donc je suis Autrichien, je suppose, bien que j’ai cru comprendre que cette commune n’a pas cessé de changer de mains au fil des années. Je peux donc aussi bien être d’extraction hongroise, ou polonaise. Son père était dans le forage pétrolier, ou quelque chose comme ça. Ce n’étaient pas des fermiers.

Ma mère a été conçue en Roumanie, et est née à bord du bateau qui l’amenait ici. Techniquement parlant, elle doit sans doute être considérée comme américaine. Je ne sais pas si sa naissance a eu lieu dans les eaux territoriales ou non.


Mon père a débuté comme peintre. Il était un artiste, si on veut. Je pense qu’il avait étudié à Vienne. Il disait qu’il était arrivé à Vienne très jeune, à l’âge de douze, treize ans, et qu’il avait appris le métier de muraliste. Il y avait un certain nombre de muralistes à Vienne à cette époque, ils travaillaient dans les églises et décoraient des demeures en peignant sur du plâtre humide. La fresque était au goût du jour, donc les gens à l’aise engageaient un muraliste pour refaire un salon ou une salle-à-manger complète. C’est ce que faisait mon père.

Il émigra ici juste avant que n’éclate la Première Guerre mondiale ; il devait avoir environ vingt-cinq ans. Il était dans la petite trentaine quand je suis né. Il est mort à 83 ou 84 ans, et à sa mort j’avais 49 ou 50 ans.

(…)

Ma mère était très représentative des filles de ce temps-là. Elle n’avait aucune éducation officielle. Je crois qu’aussitôt qu’elle a su se tenir debout, elle a commencé à travailler en usine, une factory girl typique de cette époque. Elle a travaillé dans une fabrique de chapeaux jusqu’à ce qu’elle rencontre mon père.

Mon père était très intéressé par la littérature, la peinture et toutes ces choses, mais il n’était pas ce que l’on peut appeler un homme instruit. Il avait des difficultés à maîtrise l’anglais, mais il était amoureux des classiques. Il avait développé un instinct, que j’ai dû hériter de lui, je pense. C’était ce genre d’atmosphère à la maison. Il achetait des livres. Celui dont il était le plus fier était une Vie de Jules César qui lui avait été offerte par le professeur qui lui donnait des cours du soir. Il prenait des cours d’anglais le soir et, apparemment, il ne s’en tirait pas mal puisqu’il avait reçu ce livre en prix. Je me souviens de cet ouvrage parce que je l’ai illustré. Quand j’étais enfant, pendant un temps j’avais décidé que je serais illustrateur de livres. J’avais donc fait des dessins et je les avais insérés dans le volume. Mon image représentant César assassiné de la main de Brutus était assez gore. Je m’en souviens très clairement. Il était vraiment très fier de posséder ce livre.

Mon père peignait, mais n’avait jamais vraiment su dessiner. Il n’avait jamais vraiment appris comment dessiner un personnage. Il n’avait pas de base en anatomie. Il exécutait tout machinalement, et le résultat ressemblait toujours à une image pour calendrier. Il était très habile pour les cartouches et les éléments décoratifs. Il connaissait toutes les techniques de la peinture, mais il n’était pas en mesure d’aller plus loin.

Pendant quelque temps, la peinture m’a beaucoup intéressé. J’ai voulu devenir peintre, ce qui a terriblement énervé ma mère, qui était la seule dans la famille à avoir le sens pratique. Elle était une femme très pragmatique à bien des égards. L’art la plongeait dans un grand désarroi. Elle le voyait comme un hobby. Elle n’y pensait jamais en terme de vocation, ou comme un métier possible.

(…)

Plus tard, quand j’ai grandi, nous avons bénéficié d’un meilleur voisinage. Un quartier habité par des policiers, des fonctionnaires, des postiers. En ce temps-là, c’étaient des gens que l’on enviait, parce qu’ils avaient des emplois solides ; vingt-cinq dollars par semaine, chaque semaine, avec une retraite le moment venu. C’était la sécurité.

Je me souviens d’avoir un jour comparé mes observations avec Jules Feiffer, parce que son passé était très semblable au mien. Il était passé par la même chose, simplement quinze ans après moi. Et il disait que ses parents n’avaient même pas la dignité d’être pauvres. Je me suis toujours souvenu de cette remarque, qui exprime une réalité que très peu de gens peuvent comprendre.

(…)

Finalement, juste avant de commencer mes études secondaires, je vendais des journaux à un coin de rue, à Wall Street. Vous pourriez dire que je commençais ma carrière dans la presse par le marketing et la distribution. Alors que la Dépression continuait, j’ai réussi à poursuivre mes études en vendant des œuvres d’art, des affiches, des choses comme cela pour me faire quelques dollars, et en continuant à vendre des journaux les après-midis.

Histoire publiée en janvier 1939 dans Little Giant Detective Funnies No.4
et reprise en juin 1939 dans Keen Detective Funnies.

J’avais fréquenté différentes écoles primaires, à Brooklyn et dans le Bronx. Et très tôt, dès l’âge de sept ou huit ans, j’ai ressenti un réel intérêt pour l’art. Je passais énormément de temps à dessiner. Je me souviens que mon père s’est dit très satisfait de voir que je faisais preuve d’un certain talent et m’intéressais aux choses de l’art. Je montrais plus d’intérêt pour l’art que pour les matières académique. Mais j’étais bon en rédaction, mes professeurs me le disaient.

(…)

J’ai étudié au lycée DeWitt Clinton [1], et mon intérêt pour l’art et pour l’écriture s’y est approfondi. Les enseignants étaient bons. J’étais à DeWitt Clinton dans les années les plus sombres de la Dépression, entre 1932 et 1936, je ne me rappelle plus des dates précises. À l’époque, c’était une très bonne école. Elle se caractérisait par une grande mixité, il y avait beaucoup d’élèves noirs, et sur le plan économique les milieux étaient aussi très mélangés, ce qui était unique.

(…)

Il y avait une très bonne classe dédiée à l’art. Et même une classe de journalisme où officiait un professeur qui est toujours en vie et avec lequel j’ai gardé des contacts étroits, un type nommé Ray Phillipson que nous aimions tous beaucoup. En fait, il a influencé un très grand nombre de gens qui ont fait leur chemin dans le monde de l’édition.

Et j’ai commencé à m’intéresser au théâtre, je me suis lié avec Adolph Green [2] et nous avons monté des spectacles de classe. Pendant un temps, j’ai pensé à devenir scénographe. J’ai une toute une palette d’expériences. Je m’investissais beaucoup dans la politique à l’école. Et dans le journal de l’établissement. J’y ai commencé une bande dessinée, mon premier comic strip.

Bob Kane [3] était un de mes camarades d’étude. Nous sommes devenus très amis, et nous nous fréquentions après l’école. Quand j’ai créé mes studios, il a réalisé une série pour moi, une histoire de chat ou quelque chose comme ça. Oh oui, ça s’intitulait Peter Pupp.

(…)

Nous voyions beaucoup de films. Pour nous tous, le cinéma devenait une drogue. Le samedi après-midi, nous allions voir des films, des films et encore des films. Et les pulps ! J’étais un lecteur avide de pulps.

(…)

Vers 1936, j’ai quitté l’école et décroché mon premier job, pour le New York American, sur South Street. Je travaillais de neuf heures du soir à cinq heures du matin au département publicité. J’écrivais les textes pour des annonces qui occupaient 1 ou 2 pouces et je les mettais en page. Si une illustration était requise, je faisais l’illustration, et éventuellement un peu de lettrage. J’adore le lettrage, mais j’ai été très dépendant des personnes qui m’ont assisté dans ce domaine. J’en suis venu à regarder le lettrage comme une partie intégrante, absolument, de l’art lui-même. Pour cette raison, je le fais de plus en plus moi-même.

© Will Eisner Studios, Inc.

Après un temps assez court, j’ai quitté mon emploi pour devenir free lance, parce que j’estimais que ce que je faisais n’était pas assez artistique. Un imprimeur m’a donné du travail en me bombardant « art department », ce qui m’a beaucoup impressionné. Je pouvais avoir mes propres clients, j’en avais quelques-uns, et dans l’après-midi j’aidais à nettoyer la presse, ce qui contribuait à payer l’espace que j’occupais. Puis cet imprimeur m’a adressé certains de ses propres clients, qui avaient besoin d’une création artistique. Le premier fut un dépôt mortuaire. J’ai fait du lettrage et des annonces pour lui.

Et puis il y a eu ma première bande dessinée commerciale. Je l’ai vendue à Grease Solvent, qui fabriquait un composé de savon grumeleux pour les imprimeurs et les gens qui travaillaient avec des huiles ou de la graisse. J’ai décroché ça via mon imprimeur. C’était une BD de 4 pages, imprimée sur du papier jaune ‒ la couleur de leurs emballages ‒ qui vantait les avantages de Grease Solvent pour se laver les mains.

Cependant j’essayais de vendre des cartoons. Il y avait plein de types qui vendaient des cartoons à Liberty, Judge ou le vieux Life, et ils se rendaient aux réunions du mercredi au cours desquels les rédacteurs sélectionnaient les dessins qu’ils allaient passer. Je n’avais jamais de succès. Bob Kane en avait, mais moi on ne me prenait jamais rien. Ils me disaient que mes dessins ressemblaient à de la bande dessinée. Et ils avaient raison.

Puis je suis tombé sur un magazine intitulé Wow, l’un des premières tentatives de comic book, publié par un certain Henle, installé sur la 4e Avenue (Park Avenue South maintenant). Il possédait un grand loft, à l’arrière duquel il fabriquait des chemises ou quelque chose comme ça. Et dans le bureau de devant il réalisait son magazine. Il avait hérité de la fabrique de vêtements de son père, mais ce qu’il voulait, c’était devenir éditeur. C’est pour ça qu’il avait lancé Wow, et engagé un type du nom de Jerry Iger comme rédacteur. Sam Iger, en fait. Jerry était son surnom.

Je me souviens m’être présenté dans le bureau d’Iger, un jour, avec mon portfolio. J’entre pour présenter mon travail, et Iger était sous pression. Il était au téléphone avec le graveur, les épreuves sortaient vraiment mal. Il n’avait pas le temps de regarder mes dessins. Alors il m’a dit : « Pourquoi ne viendriez-vous pas avec moi chez le graveur ? Nous sommes face à une crise grave. » Et c’est ce que j’ai fait. C’était un type qui s’appelait Strauss, qui avait l’un des premiers ateliers de gravure de bandes dessinées à New York. Non, attendez, en fait il s’appelait Vamos. Strauss avait un autre atelier en ville ; plus tard, il allait travailler sur Superman.

(…)

Au sortir de l’atelier, Iger me dit : « Dis donc, j’ai remarqué que tu en connais un rayon sur la gravure. Pourquoi veux-tu dessiner des cartoons ? Viens plutôt travailler avec moi comme assistant. » Et j’ai répondu : « Non, ce que je veux faire vraiment, c’est de la bande dessinée. »

Extrait de The Dreamer, Kitchen Sink Press, 1986.

Et donc, il m’acheta quelques-unes de mes productions, et le fait d’avoir obtenu ce résultat me mit en extase. Il s’agissait de Hawks (qui serait rebaptisé plus tard Hawks of the Seas), de Muss’Em Up Donovan, etc. J’ai oublié combien j’étais payé par page, mais ce n’était pas bien lourd. Et après quelques mois Wow cessa de paraître. Iger s’est retrouvé à la porte, sans un sou. Et on me devait de l’argent. Je crois qu’il n’y a eu que trois ou quatre numéros de Wow.

Mais, à ce moment-là, j’avais compris que les opportunités grandissaient, pour proposer des bandes dessinées originales. J’ai emprunté 35 dollars à mon père, qui avait de petites économies, et je suis allé voir Iger pour lui dire : « Ecoutez, j’ai une proposition à vous faire. Ouvrons un studio de création de bandes dessinées. Je produirai les BD, vous vous chargerez de les vendre. C’est un marché en expansion, il y a des ouvertures. » Il avait un peu d’argent, mais il ne voulait pas l’investir parce qu’il venait de divorcer ou quelque chose comme ça, et avait besoin de tout le cash disponible. Mais il me donna son accord. Surtout parce que j’avais accepté de financer moi-même les premiers mois de loyer. J’avais 18 ou 19 ans… Je lui ai menti, j’ai prétendu en avoir 25. Il découvrit le pot aux roses plus tard, quand nous créâmes une société commerciale : j’ai été obligé de le lui dire.

Notre société s’appelait Eisner et Iger, et avait pour but de produire des histoires pour les comic books. Nous avons produit pour le marché étranger. Nous avons produit Wags pour Joshua Powers, qui s’appelait alors Editor’s Press Syndicate. Ils vendaient leurs BD dans toute l’Amérique du sud, principalement des comic strips. Ils commençaient à avoir besoin de nouveau matériel, comme tout le monde à cette époque. J’ai eu l’idée de prendre des grands classiques et de les adapter. Le premier fut Le Bossu de Notre-Dame, que réalisa Dick Briefer, qui collaborait avec nous en free lance. J’en ai réalisé quelques-uns moi-même.

(…)

Iger et moi avons aussi créé une petite agence de strips pour la presse quotidienne, que nous avons appelée Universal Phoenix Feature Syndicate. Cinq comic strips ont été produits, tous par moi. Nous avions deux représentants, Reilly et Begg, qui parcouraient en tous sens la côte du New Jersey pour essayer de vendre une page hebdomadaire de bandes dessinées aux petits journaux locaux. C’était payé par les espaces publicitaires. Ils plaçaient des strips comptant cinq cadres, quatre cases de BD et un cadre laissé blanc pour accueillir une réclame. Puis ils allaient chez le pharmacien du coin ou un autre commerçant, lui vendre cet emplacement. Au bout de deux ou trois mois, ils avaient réussi à se constituer un portefeuille de journaux clients.

(…)

Eisner et Iger marchait très correctement. Nous ne nous débrouillions pas mal. J’ai créé une collection appelée Educational Comics, pour publier des classiques en version cartonnée. Nous en avons sorti quelques-uns, mais nous n’avons trouvé personne pour nous les acheter, sauf au Canada. Je me souviens d’être allé chez l’imprimeur Kingsford Press et de lui avoir demandé de réaliser une série de livres prototypes pour moi, en cartonné. J’avais ce rêve, que les classiques pouvaient être faits en bande dessinée.

On m’a prêté la paternité de nombreuses séries. Parfois c’est justifié, parfois non. C’était mon habitude de créer une série, mettons Sheena, Queen of the Jungle, de dessiner les deux ou trois premières histoires et puis de passer graduellement le relais à quelqu’un d’autre. Dans le cas d’espèce, je faisais les couvertures mais les planches étaient réalisées par Mort Meskin. C’était le seul moyen de maintenir une production abondante. J’écrivais certaines des histoires. Nous avions un scénariste dans l’équipe, une fille qui s’appelait Toni Blum. Bill Bossert écrivait lui aussi ; plus tard, il allait épouser Toni Blum. Nous avions également engagé George Tuska, Jack Kirby, un type qui s’appelait Bryant, Lou Fine, Bob Powell… Tous travaillaient pour nous. Une sacrée équipe de gens formidables !

Planche de Sheena Queen of the Jungle dessinée par Bob Powell.
Collection musée de la Bande dessinée

Je dirigeais l’affaire à peu près comme un studio d’animation. J’étais assis au bureau principal. Au crayon bleu, j’esquissais une histoire ou le personnage que je voulais lancer. Lou Fine prenait le relais. Toni traçait les bulles. Et les décors étaient souvent confiés à des jeunes gens qui sortaient de l’école. De même le lettrage. Puis le gommage.

(…)

Nous avions réalisé quelques histoires pour « Busy » Arnold, de Quality Comics. Et, à la fin de l’année 1939, juste avant Noël, Busy est venu me voir pour me dire que les journaux qui publiaient des suppléments BD le dimanche cherchaient un moyen de s’inscrire dans le boom que connaissaient les comic books. Je ne le savais pas, mais apparemment George Brenner, son éditeur à l’époque, avait tenté de leur vendre quelque chose que les syndicates avaient refusé, en jugeant que c’était très médiocre. C’est pourquoi il est venu vers moi et m’a demandé si je pouvais développer un supplément. Nous en avons discuté longuement, et, bien sûr, j’avais quelques idées. Il m’a dit que le syndicate ‒ il s’agissait du Register and Tribune, dans l’Iowa ‒ connaissait mon travail et voulait que je crée ce supplément. J’ai rencontré Henry Martin, du syndicate en question, qui m’a confirmé qu’ils avaient vu pas mal de mes productions dans les comics books. En fait, c’était Hawks of the Seas qui l’avait particulièrement impressionné.

La toute première page des aventures du Spirit

J’avais donc une décision à prendre. (…) Nous nous sommes mis d’accord sur un prix, et j’ai quitté Eisner et Iger. J’ai ouvert un petit atelier à Tudor City, dans un deux-pièces. Une partie de l’équipe m’a suivi : Bob Powell, Chuck Mazoujian et Klaus Nording. Et nous avons embauché un débutant qui s’appelait Kubert.

(…)

Notre société devait publier deux ou trois comic books, ainsi qu’un supplément du dimanche de 16 pages, avec Le Spirit. J’en étais le propriétaire, en association avec Busy Arnold et Henry Martin, qui représentait le Register-Tribune Syndicate. Il était convenu que Busy Arnold détiendrait le copyright, sous son vrai nom E.M. Arnold, de façon à ce que, s’il m’arrivait quelque chose, il pourrait engager quelqu’un d’autre pour poursuivre les séries. Il tenait à cette garantie. Mais, de mon côté, de détenais la propriété du Spirit depuis le début, j’avais mis cette condition. L’accord a été scellé fin 1939, et le premier Spirit a paru le 2 juin 1940. J’avais environ six semaines d’avance sur les dates de parution, donc j’ai dû commencer à y travailler en mars. Je me souviens très précisément du moment où j’ai écrit le premier épisode. C’était tard dans la nuit. J’ai dessiné la scène en quatrième de couverture d’une réédition parue il y a quelque temps.

Le supplément avec le Spirit était imprimé par Greater Buffalo Press à 4 ou 5 millions d’exemplaires, puis distribué aux journaux…

(Extraits sélectionnés et traduits de l’anglais par Thierry Groensteen)

© Will Eisner Studios, Inc.

[1] École créée à New York en 1897, à l’époque encore réservée aux garçons.

[2] Parolier, dramaturge et acteur américain, 1914-2002.

[3] Le futur créateur de Batman.