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dans l’atelier de... magali cazo

[Novembre 2015]

Rencontre avec une artiste peintre, à la veille de la fin de sa résidence à la Maison des auteurs, où elle est venue travailler à son premier livre de bande dessinée, qui s’intitulera sans doute Un coin de soleil au fond de l’oubli.

Neuvième Art : Magali, les amateurs de bande dessinée vous connaissent peu. Vous n’avez pas encore d’album à votre actif, mais plusieurs récits publiés en ligne, ces trois ou quatre dernières années, sur le site Grandpapier…
Magali Cazo : Oui, cela m’a permis de donner une certaine visibilité à mon travail, avant d’être prête à publier un livre chez un éditeur. Je ne fais pas du tout partie du milieu de la bande dessinée, je n’ai pas de formation dans ce domaine, et je voulais voir si je pouvais y trouver ma place.

Planches extraites de Mue.

Vous avez eu des réactions positives ?
J’ai eu d’assez bons retours, en particulier à propos d’une histoire, Mue, que j’avais dessiné au stylo bille et au feutre.

Autoportrait (s.d.).

Votre pratique initiale, c’est la peinture. Quelle formation artistique avez-vous reçue ?
Au lycée, à Lyon dont je suis originaire, j’étais en sections d’arts appliqués. À cette époque déjà j’avais commencé à faire un peu de bande dessinée, mais sans être vraiment lectrice. Comme j’aimais dessiner et que j’aimais écrire, la bande dessinée m’était apparue assez naturellement comme une manière de concilier les deux. Ensuite j’ai enchaîné avec les Beaux-Arts, d’où je suis partie en cours de troisième année. J’étais officiellement en « communication visuelle », mais en fait il s’agissait plutôt d’art contemporain. Je ne savais pas encore très précisément ce que je voulais faire, et je comptais sur l’école pour y voir plus clair. Je voulais dessiner, peindre, faire des portraits de gens, mais je conceptualisais peu mes envies… Par la suite j’ai travaillé dans un café et j’ai commencé à être modèle. J’ai posé pendant six ans à l’école Émile Cohl. J’y ai rencontré mon compagnon, et comme il vivait à Paris, je l’y ai rejoint. J’ai continué à me former dans les ateliers de la ville de Paris, où j’ai pu faire de la gravure, de la peinture, du modèle vivant... J’avais toujours la sensation de ne rien avoir appris, aux Beaux-Arts, de ce que je voulais apprendre. Ce qui m’intéressait, c’était d’acquérir une certaine maîtrise du dessin classique, mais le dessin était très mal vu, à l’époque, dans les écoles d’art. Il y avait carrément un interdit. On m’avait fait comprendre que je ne pourrais pas passer mon diplôme avec du dessin.

Votre compagnon, qui est sculpteur et dessinateur, donne lui-même des cours de morphologie…
Oui, et je m’y suis formée avec lui. La morphologie, c’est l’étude du corps pour les dessinateurs. Cela va au-delà de l’anatomie au sens médical, parce qu’on ne prend pas seulement en compte le squelette et les muscles mais aussi, par exemple, la graisse, tout ce qui est visible à la surface du corps et qui peut être utile pour un dessinateur… Ces cours de morphologie m’ont beaucoup aidée pour pouvoir ensuite dessiner d’imagination.

Couple in bed, huile sur toile (s.d.).

Les peintures que l’on peut voir sur votre site [1] témoignent de votre vif intérêt pour tout ce qui concerne le corps… Vous peignez des nus, des bébés, des gisants, des couples, des hermaphrodites…
Effectivement, le corps et la nudité sont les sujets qui m’ont toujours intéressée.

Il y a aussi beaucoup de choses, dans vos histoires sur Grandpapier, qui concernent les étapes d’une vie de femme : l’enfance, l’éveil à la sensualité, la maternité sont des thèmes récurrents…
Mes histoires ont généralement un ancrage autobiographique, mais j’ai du mal à parler de moi au présent, comme si je ne sentais pas vraiment où j’en suis de mon parcours de vie. Il me faut du recul, donc je me retourne plus volontiers vers des expériences passées, des âges que j’ai traversés… et ça me permet de me les réapproprier.

Peinture, sans titre.

Vous avez des enfants ?
Non, je n’en ai pas, mais il est vrai que la maternité est une question importante dans mon travail. J’y réfléchis beaucoup, parce que le fait de donner naissance à des enfants est tout de même encore la norme, pour une femme…

Pour votre travail de peintre, vous utilisez des modèles ?
Pendant assez longtemps, j’ai beaucoup fait poser mes sœurs. Nous sommes quatre filles ‒ je suis la troisième. J’ai besoin d’avoir un lien intime avec mes modèles.


Par ailleurs, vous peignez fréquemment des autoportraits…
Oui, le fait de m’utiliser comme modèle me permet d’être seule avec mon travail, et donc plus concentrée. Quand je peins un modèle extérieur à moi, je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour lui, de lui faire la conversation, la concentration n’est pas la même. J’aime énormément les autoportraits de Rembrandt, de Van Gogh, qui dans le temps prennent du poids, du sens, en poussant toujours plus loin l’introspection… On peut voir toute une vie se dérouler sur un visage.


Vous ne craignez pas de prêter le flanc au soupçon de narcissisme ?
Bien sûr, ça revient forcément. J’en parlais récemment avec Soluto [2], dont j’aime bien le travail, et il me disait que mes autoportraits ne sont pas complaisants, qu’ils ne cherchent pas à me valoriser… Et, dans le fond, je pense qu’il est moins narcissique de pratiquer l’autoportrait comme discipline que de toujours se chercher dans le regard des autres…

Comment votre travail est-il montré ? Où exposez-vous ?
J’ai été présentée assez jeune à un galeriste, Philippe Gelot, qui est installé, depuis une trentaine d’années je crois, rue Saint-Paul, dans le Marais. Il m’a fait confiance et nous avons entamé une collaboration régulière.

Il arrive à écouler votre production ?
Il vend assez régulièrement des tableaux. Je ne pourrais pas vivre uniquement de cela, mais j’enseigne aussi le dessin et la couleur à l’Institut supérieur d’arts appliqués (LISAA), et j’exécute des portraits sur commande pour les clients de la galerie.

J’ai vu que vous exposiez aussi dans un autre lieu, qui s’appelle La Fabrica, rue de Bercy…
Ça, c’est chez mon compagnon et moi, c’est l’atelier où il donne ses cours et où j’anime quelquefois des workshops de peinture. Depuis deux ans nous y organisons, le temps d’un week-end, des expositions collectives sur un thème. Cela nous permet de réunir nos amis artistes et d’en solliciter d’autres dont nous aimons le travail… Il y a un an, Edmond Baudoin et Pierre Duba avaient participé à une exposition sur le thème du sexe.

Vous citez deux auteurs de bande dessinée. Baudoin travaille principalement en noir et blanc, et Duba est parti du noir et blanc pour aller vers la couleur. Votre travail à vous est très coloré. Y a-t-il l’un ou l’autre dessinateur qui vous inspire sous cet aspect ?
J’aime beaucoup Mattotti, notamment sa série Nell’acqua, sur des couples dans l’eau… J’aime aussi beaucoup Manuele Fior, Gipi… Le livre de Duba Un portrait de moitié-Claire [3] a été un gros coup de cœur, tout comme, récemment, Les Équinoxes de Cyril Pedrosa…

Pendant votre séjour à Angoulême, vous avez dû avoir l’occasion d’échanger sur ce sujet avec Amruta Patil, dont vous avez partagé l’atelier à la Maison des auteurs, et sans doute avec Aude Samama…
Oui, en effet. Il semble que les auteurs qui font de la couleur s’attirent assez spontanément. Aude m’a gentiment offert son regard sur mon travail, c’était intéressant et cela m’a permis de me sentir un peu plus légitime, puisque je suis un peu en marge dans ce milieu…

Vous êtes assez présente sur Internet, avec à la fois le site mentionné plus haut et un blog, Les Jours de lune (http://lesjoursdelune.blogspot.fr/)...
J’anime de moins en moins mon blog, mais à une époque, Internet m’a aidé à avoir une régularité dans mon travail et m’a permis de monter des choses que je n’expose pas forcément.

Notamment des pages de carnet…
Oui, je tiens beaucoup à la pratique du carnet. C’est un objet que l’on montre rarement. J’ai toujours un carnet avec moi et je l’utilise quotidiennement. J’ai besoin de sortir, de me déplacer, et il me suit. Pendant mon séjour à Angoulême, je me suis installée assez longuement chaque matin dans un café, pour dessiner. Parfois il me faut du temps pour trouver le bon café, celui où l’on va me laisser tranquille dans ma bulle, mais où, en même temps, je me sentirai rassurée par les gens autour… Mais je ne dessine pas forcément ce que j’ai autour de moi. J’ai un carnet réservé au dessin d’observation, mais ces derniers temps, je travaillais dans un autre, je faisais des dessins d’imagination sur le thème de la rivière…

Planche extraite de Un coin de soleil au fond de l’oubli, à paraître.

Sur le blog, vous reproduisez aussi des pochettes de CD. J’imagine que ce sont les musiques que vous écoutez…
C’était encore plus vrai avant. Sur mon premier blog, qui s’appelait Les Exuvies (et que j’ai fermé parce qu’ils ont imposé de la pub sur overblog), j’aimais bien chercher des musiques que je ne connaissais pas encore et les associer avec les images que je mettais en ligne. Je n’ai jamais eu envie de la pratiquer, mais la musique est sans doute, entre tous les arts, celui qui me donne les émotions les plus fortes. J’écoute des choses assez différentes. J’ai beaucoup écouté Dominique A, Bertrand Belin, mais il y a un groupe qui me touche énormément : il s’appelle Anthony and the Johnsons, et le chanteur, qui a une très belle voix, est une personne transgenre.

Que signifie ce mot, exuvie ?
C’est le nom que l’on donne à la peau laissée par un animal après sa mue. En Ardèche, où nous avons acheté une maison il y a deux ans, je passe pas mal de temps à assister à des mues de libellule, c’est devenu un peu une obsession. Quand je vivais à Lyon, je me rendais régulièrement en Ardèche. Il y a l’eau et la roche, c’est le type de paysage qui me parle…

Où en êtes-vous avec l’écriture ? Vos textes sont-ils destinés à rester privés, ou est-ce que vous songez à publier ?
L’écrit m’implique davantage que le dessin, il me pose plus de questions. J’ai l’impression de me dévoiler beaucoup plus avec les mots qu’avec les images. Je ne suis pas encore très au clair quant au partage entre ce que je veux donner à lire et ce que je veux garder pour moi. Mais mon activité d’écriture se manifeste au moins à travers la bande dessinée… Je crois qu’il y a aura toujours des dessins pour accompagner mes mots. Il y a des choses que je ne réussis pas à dire autrement qu’en image…

J’ai relevé les phrases suivantes sur votre site et votre blog : « En dessin, je me dis qu’il faudrait laisser parler ce qui, en soi, demande à être dit. » « Dessiner, c’est formuler, sans mot, une pensée qui, si on lui offre le champ libre, peut nous révéler à nous-mêmes qui nous sommes. » Et encore : « Mon travail me permet d’explorer ma condition d’être humain et d’en épouser le mystère. » Vous semblez approcher le dessin avant tout comme un instrument d’élucidation de soi…
Oui, c’est exactement cela, à condition de laisser le dessin se faire, de ne pas trop décider à l’avance du résultat que l’on veut obtenir. C’est aussi le sens de cette phrase de Marguerite Duras que je cite : « Écrire c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait ‒ on ne le sait qu’après ‒ avant, c’est la question la plus dangereuse que l’on puisse se poser. Mais c’est la plus courante aussi. »

Planche extraite de Un coin de soleil au fond de l’oubli, à paraître.

Est-ce que la bande dessinée permet d’être dans cette quête-là ? Le plus souvent elle s’appuie sur un scénario qui verrouille les choses avant même que le dessin n’ait commencé…
Je pense que la bande dessinée le permet mais que l’édition ne le permet pas. Les éditeurs ont besoin d’être rassurés avant de s’engager sur un projet, il faut leur décrire précisément ce que l’on a l’intention de faire – ce qui est tout à fait compréhensible. C’est pour cela que je ne suis plus dans l’urgence de publier à tout prix, j’ai besoin d’avancer toute seule pour savoir où je vais, avant de l’expliquer à quelqu’un.

Vous êtes venue à la Maison des auteurs pour travailler à un projet de livre, provisoirement intitulé Un coin de soleil au fond de l’oubli. Pendant quatre petits mois seulement…
Oui, de juillet à octobre. J’ai profité de l’été. Pendant les trois premiers mois, comme c’étaient les vacances, je n’avais pas de cours à donner, et en octobre j’ai pu me faire remplacer pour la moitié de mes cours.

Parlez-moi de ce projet…
Je suis partie d’un souvenir d’enfance. Il y avait une petite mare à côté de la maison où mes parents et moi nous rendions pour les week-ends et les vacances (le reste du temps nous vivions en HLM). Je passais beaucoup de temps près de ce trou d’eau, à regarder les grenouilles, tout ça… C’était un espace de liberté, de solitude, de découverte… Et cette mare me fascinait parce que j’avais entendu que la femme de l’ancien propriétaire de la maison s’était noyée là. Aujourd’hui encore, quand je retourne chez mes parents, je vais voir cette petite mare. Donc, les premières planches que j’ai réalisées, c’était ça : une petite fille qui découvre la nature et qui voit une noyée émerger à la surface de l’eau. Une autre source a été le film The Hours, qui met en parallèle la vie de trois femmes ‒ dont Virginia Woolf, qui est morte noyée, comme l’on sait ‒ à trois époques différentes [4]. La femme jouée par Juliane Moore est enceinte et veut se suicider. Dans mon histoire, il y aura également trois générations : la petite fille, sa mère qui vient d’accoucher d’un deuxième enfant et qui est déprimée, et la noyée, qui se révélera finalement être la grand-mère.

Vous savez comment vous allez boucler l’histoire…
Maintenant je le sais.

… mais au départ, vous vous étiez lancée sans trop savoir où vous alliez.
Oui, c’est venu petit à petit.

Planche extraite de Un coin de soleil au fond de l’oubli, à paraître.

Vous avancez de façon linéaire, ou vous procédez par séquences que vous assemblez ensuite ?
J’ai commencé de manière linéaire, mais maintenant je reviens sur les parties déjà dessinées et j’ajoute de nouvelles pages, quand je sens que la narration n’est pas suffisamment fluide.

La nature semble occuper une place importante dans cette histoire…
Oui, je dirais même qu’elle est un personnage à part entière.

La petite fille, Noé, évolue quasi nue…
C’est l’été, elle est en accord avec la nature, elle vit des moments de grâce… J’ai été très marquée par le travail d’une photographe qui s’appelle Sally Mann qui, dans les années 1980, photographiait ses trois enfants nus, l’été, dans sa propriété de Virginie. C’est très beau, c’étaient des photos prises en toute innocence et dont la sensualité n’avait rien de pervers, mais ça a été controversé en raison de l’hypersensibilité à la pédophilie que notre société a développée.

Vous avez évoqué la mare, vos dessins sur la rivière… Il y a dans votre trait même quelque chose d’aquatique. Ce sont des formes sinueuses, enveloppantes, avec comme des traînées qui coulent…
Oui, c’est vrai, l’eau est l’élément qui se retrouve le plus dans mon travail. Elle est liée à la vie in utero, c’est le liquide primordial, le milieu dans lequel nous nous sommes développés… Le fait que nous ne conservions aucun souvenir de notre venue au monde est quelque chose qui me questionne beaucoup.

Pourquoi avez-vous choisi la technique du crayon de couleur ?
Je ne me souviens pas précisément. De façon générale, j’utilise beaucoup de techniques différentes. Le crayon me correspond bien parce qu’il me permet de me lancer de manière très intuitive. Je mets mon image en place avec la couleur la plus claire, le jaune, et puis je peux me corriger, au besoin, avec les crayons plus foncés. J’utilise des crayons aux teintes assez saturées : ce sont les « Polychromos » de chez Faber Castell.

Le jaune apparaît comme la couleur dominante. Parce qu’il est lié au soleil, à l’été ?
Avant, le jaune était la couleur que j’aimais le moins, comme tous les Occidentaux, je crois. Mais je me suis rendu compte que c’était stupide, d’autant que le jaune, avec l’orangé, sont les couleurs qui expriment le mieux la chaleur, la lumière…

Planche extraite de Un coin de soleil au fond de l’oubli, à paraître.

Vous avez récemment fait un voyage un Afrique, à la suite d’un prix…
Oui. Ma pratique du portrait est ancienne, maintenant, et depuis dix ans je faisais des envois à la National Portrait Gallery de Londres qui décerne chaque année un prix prestigieux dans ce domaine. Cette année, pour la première fois, j’ai été sélectionnée pour l’exposition annuelle et j’ai, de plus, reçu un prix en quelque sorte « parallèle », le BP Travel Award, qui m’offrait l’opportunité de partir réaliser une série de portraits dans le pays de mon choix. C’est ainsi que je suis repartie au Burkina Faso, à Bobo Dioulasso, où j’étais déjà allée il y a quatre ans. J’y ai fait les portraits d’un groupe de sculpteurs-fondeurs. Le propriétaire de cette fonderie est un ami que nous avons rencontré à Paris, mais qui passe la moitié de son temps là-bas. Mon travail sera présenté dans un espace réservé, en juin 2016, à la National Portrait Gallery.

Je me suis toujours demandé pourquoi il n’existe pas, en France, d’équivalent à ce merveilleux musée…
Je pense que, bien que le Français soit réputé prétentieux, il a plus de difficulté à se faire portraiturer. C’est perçu comme une démarche égocentrique. En Angleterre, les gens sont plus simples par rapport à ça.

Vous faites régulièrement des portraits de commande. Quel est le genre de personne qui s’adresse à vous ?
Beaucoup de gens font faire le portrait de leurs enfants, plutôt que le leur. Parfois le mari veut un portrait de sa femme. Les clients ne sont pas forcément des grands bourgeois, plutôt des personnes de la classe moyenne, assez ordinaires. En parallèle aux portraits grand format, j’ai lancé un site de portraits miniature [5] : ils sont réalisés d’après photo, à l’huile sur un support en bois de 9 cm de diamètre, et ne coûtent que 60 euros. Cette tradition-là est très développée en Angleterre aussi…

Quel équilibre aimeriez-vous trouver, dans les années à venir, entre votre pratique de peintre et la bande dessinée ?
J’aimerais pouvoir passer de l’une à l’autre de manière fluide. Pour moi, la bande dessinée est un outil parmi d’autres, qui me permettent de m’exprimer. Le livre m’intéresse beaucoup, mais je ne m’imagine pas faire un album chaque année. Il me faut un temps de maturation entre deux projets.

(Propos recueillis à la Maison des auteurs par Thierry Groensteen le 29 octobre 2015.)
Toutes les images sont © Magali Cazo.

[2] Auteur de Vies à la ligne, aux éditions Les Rêveurs.

[3] 6 Pieds sous terre, 2012.

[4The Hours, 2002, film de Stephen Daldry d’après le roman de Michael Cunningham.